lundi 17 juillet 2017

La folie est un château assiégé par le vide



Quand
les étendards du néant grondent
devant ma porte
je sors mon carnet
pour comptabiliser ses troupes
et calculer les possibilités de la défaite

je reconnais de vieux ennemis
quelques silhouettes
qui
il n’y a pas si longtemps
foulaient le sol
de ma cuisine
en sifflotant

j’ai l’habitude
je classe mes notes
allume un cigare
et attends la nuit
en vieux pro de l’effondrement.

13.03.07 pour Y.